Avec l’âge, la majorité des personnes sont touchées par une calvitie. C'est un phénomène normal et physiologique qui touche près de la moitié des hommes à l'âge adulte. Certains facteurs héréditaires peuvent également être à l’origine de la chute de cheveux chez une catégorie d’individus. Afin de faire face à cela, le meilleur moyen pour retrouver une chevelure normale est la greffe de cheveux. Mais de quoi s’agit-il vraiment ? En quoi l’implant capillaire consiste-t-il ? Faut-il impérativement se raser les cheveux pour une greffe ? On vous fait découvrir ce qu’il faut savoir sur les implants capillaires.
Implants capillaires : de quoi s’agit-il ?
Dès lors que la calvitie est affirmée ou qu’elle se voit de plus en plus s'étendre, il vous est possible d’opter pour l’implantation de cheveux, aussi connue sous l’appellation transplantation capillaire ou encore greffe de cheveux. Et pour cause, il s’agit à ce jour de la meilleure solution pour prendre en charge la calvitie.
La greffe de cheveux est une intervention chirurgicale peu invasive consistant à implanter des cheveux d’une zone donneuse – généralement située à l’arrière de la tête de l’individu – vers une zone receveuse (zone dont la densité capillaire est moindre).
La zone qui nécessite une greffe peut varier d’une personne à une autre, homme et/ou femme. En effet, elle peut se trouver tant sur la région frontale que sur les golfes temporaux, ou encore sur la raie centrale.
Deux méthodes de greffe de cheveux se démarquent, à savoir :
La méthode FUT (Follicular Unit Transplant)
Elle est également connue sous le nom « méthode de la bandelette ». Et pour cause, elle consiste à :
- Prélever sur la partie arrière de la tête – normalement au niveau de la nuque - une bandelette de cuir chevelu d’environ 20 cm de longueur et de 1 cm de hauteur ;
- Fragmenter la bandelette en un groupe de 1 à 4 cheveux ;
- Réimplanter un à un les groupes cheveux sur la zone receveuse, c’est-à-dire dans la partie dégarnie.
La méthode FUE (Follicular Unit Extraction)
Elle est recommandée dans le cas d’une calvitie moins prononcée. À la différence de la méthode de la bandelette, elle consiste à prélever les bulbes des cheveux de la zone donneuse (également à l’arrière du scalp du patient) afin de les réimplanter dans la zone en déficit de chevelure. À noter toutefois que ce procédé nécessite un rasage des zones concernées.
Par souci d’esthétisme, on est tenté de se poser la question : est-il possible alors de faire une greffe de cheveux sans rasage ? Des experts en greffe de cheveux existent pour vous orienter vers l’option la plus adaptée : une greffe de cheveux sans rasage ou avec rasage.
Les étapes d’une greffe capillaire
La greffe capillaire, qu’il s’agisse d’une greffe de cheveux sans rasage ou non, se déroule généralement en deux étapes principales, notamment : le prélèvement de zone donneuse et l’implantation de la zone receveuse
- Le prélèvement de zone donneuse
L’arrière de la tête où sera effectué le prélèvement est d’abord anesthésiée localement afin que l’intervention soit indolore, mais aussi pour tendre la zone. Par la suite, le chirurgien prélève des greffons sur la zone donneuse.
- L’implantation de la zone receveuse
Il faut également anesthésier localement la zone receveuse, celle destinée à recevoir les greffons. Cela aura pour effet de ne ressentir aucune sensation de douleur durant l’implantation, tout comme au moment du prélèvement. Toutefois, contrairement à l’étape qui précède, le chirurgien ne procède pas à une infiltration du cuir chevelu.
Ce processus non invasif permet aux patients de ne pas être hospitalisés et de reprendre assez rapidement le cours de leur vie. Par ailleurs, le choix de l’anesthésie locale, à la différence de l’anesthésie générale présente des avantages considérables, à savoir :
- Une meilleure récupération ;
- Une réduction des risques et des éventuelles complications ;
- Une diminution des coûts liés à l’opération.
Il faut préciser que bien que l’intervention soit indolore, la disparition des effets de l’anesthésie peut causer quelques douleurs et gênes après la greffe de cheveux.
Les implants capillaires sans rasage : est-ce possible ?
De manière générale, et particulièrement pour la technique FUE, il est indispensable et préconisé de se raser les cheveux. En effet, une greffe de cheveux avec rasage permet une extraction optimale des greffons – ce qui n’est pas le cas pour une greffe de cheveux sans rasage où les greffons à transplanter sont en nombre limité.
Toutefois, il est actuellement possible de faire une greffe de cheveux sans rasage avec des alternatives au rasage total. Ainsi, si on ne souhaite pas se raser la tête intégralement, on peut effectuer un rasage partiel.
Certaines conditions doivent cependant être respectées pour que la greffe de cheveux sans rasage soit une réussite. Par conséquent, elle s’adresse :
- Aux personnes – hommes et femmes confondus - aux cheveux longs (plus de 6 centimètres) pour pouvoir masquer la zone rasée ;
- Aux personnes – en particulier les hommes – dont la calvitie n’est pas à un stade avancé et qui ne nécessite donc pas plus de 1000 greffons.
Avantages et inconvénients d’une greffe de cheveux sans rasage
Généralement, bien que peu efficace par rapport à une greffe capillaire avec rasage, la greffe de cheveux sans rasage présente néanmoins quelques avantages.
Les avantages d’une greffe de cheveux sans rasage
Les indications post-opératoires sont beaucoup plus souples, car les greffes sont moins importantes.
Étant conseillé aux personnes aux longs cheveux, l’implant capillaire sans rasage permet :
- De conserver la coupe de cheveux ;
- De masquer la greffe grâce à la chevelure ;
- De camoufler les croûtes en formation dans la zone donneuse.
Les inconvénients d’une greffe de cheveux sans rasage
Les principaux désavantages relatifs à ce type de greffe ont trait notamment à :
- Le coût de l’intervention est l’inconvénient majeur d’une greffe sans rasage. En effet, elle demande beaucoup plus de minutie et plus de précision, avec un nombre de séances plus nombreux, ce qui justifie son prix ;
- Il s’agit d’une intervention difficile et complexe à réaliser. Aussi, seul un nombre limité de chirurgiens qualifiés est apte à réaliser l’intervention auprès de patients également triés à la volée ;
- Les risques relatifs au prélèvement du greffon sont plus conséquents dans la mesure où une extraction successive et répétée dans une même zone peut avoir des effets secondaires plus lourds;
- Le manque d’hygiène post-opératoire suite à un lavage non précis des zones sollicitées peut aussi entraîner d’éventuelles complications pour le patient.